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Cas d’usage Sorewards : interview croisée de Sophie Groussard (Konica Minolta) et Amélie Foulon (Parangone)

18 avril 2022

Afin de découvrir un cas d’usage de la carte cadeau Sorewards pour une entreprise, nous nous sommes entretenus avec Amélie Foulon, directrice associée développement chez Parangone, et Sophie Groussard, directrice marketing, communication, et expérience client chez Konica Minolta. Nous avions rencontré Amélie à l’occasion du salon Produrable. Depuis, elle a mis en place cette synergie nouvelle avec Konica Minolta. Six mois plus tard, nous faisons le point.

Sophie, pouvez-vous nous présenter Konica Minolta en quelques mots, et votre rôle dans l’entreprise ?

Sophie Groussard : Konica Minolta propose des systèmes d’impression et des solutions informatiques à destination des professionnels. L’entreprise développe également de nombreuses autres activités, comme dans le domaine de l’impression de production (presses jet d’encre et numérique), des vidéos solutions, et de l’imagerie médicale. Pour ma part, je suis directrice marketing-communication, expérience client et je m’occupe également de la RSE.

Depuis combien de temps avez-vous initié votre politique RSE ?

Sophie : La RSE chez Konica c’est ancien puisque ça fait 50 ans que le groupe a un département RSE au Japon.

On peut dire que c’était la RSE avant la RSE !

Sophie : C’est ça. A l’époque le groupe était précurseur sur les problématiques liées au respect de l’environnement. Notre processus d’économie circulaire a démarré il y a 50 ans avec dans un premier temps une réflexion sur l’éco-conception des machines, puis sur les usages pour consommer moins, et mieux.

Aujourd’hui nous allons jusqu’au reconditionnement de nos consommables (bouteilles d’encre) et bien sûr une grande attention est portée à la valorisation de nos déchets.

A l’échelle de la France, lorsque je suis arrivée, nous avons souhaité dynamiser et restructurer avec l’aide de Parangone, notre stratégie. Nous avons commencé par consulter et écouter nos équipes en interne, ce qui nous a permis d’enrichir notre diagnostic, et aujourd’hui nous sommes en train de déployer cette nouvelle stratégie.

Amélie, chez Parangone comment accompagnez-vous Konica Minolta dans sa démarche RSE ?

Amélie Foulon : Nous avons mis en place notre démarche à 3 effets. Dans un premier temps, nous sommes allés à la recherche des pépites de l’entreprise, dont les collaborateurs n’avaient pas forcément conscience. C’est ce sur quoi nous nous sommes appuyés pour ensuite formaliser et structurer la démarche, afin qu’elle apparaisse comme étant crédible et authentique auprès de l’ensemble des parties prenantes.

Illustration de la méthodologie de Parangone réalisée lors du Webinaire du 12 avril 2022 :
Votre entreprise a un potentiel caché !

Dans un 2ème temps, on va chercher à donner un coup d’accélérateur à la démarche : c’est l’effet convergence. On identifie des acteurs tels que Sorewards, pour mettre en place des actions concrètes et permettre aux collaborateurs de comprendre et de contribuer à la stratégie.

Le troisième effet, on va y arriver très prochainement ! Il s’agit de l’effet rayonnement. Il s’agit de donner les moyens à chacun de faire rayonner l’entreprise à travers ce qu’ils vont pouvoir faire eux-mêmes, on veut leur donner les moyens d’agir, d’être fiers de ce qu’ils font et d’en parler. La RSE devient ainsi l’affaire de tous.

C’est intéressant comme démarche, et ça permet de répondre justement à cette problématique souvent présente dans la RSE. On reproche à beaucoup d’entreprises de prioriser l’externe.

Amélie : Nous pensons en effet qu’il est nécessaire de permettre aux collaborateurs et particulièrement aux équipes de vente qui sont en contact au quotidien avec les clients de l’entreprise de pouvoir s’approprier la démarche pour ensuite mettre en place une communication authentique, basée sur l’action et l’expérience vécue

Sophie : Si on commence par l’externe, on prend le risque d’avoir un effet contre-productif, les collaborateurs se disent “je n’y crois pas, ça ne ressemble pas à l’entreprise”. En prenant le temps de leur permettre de s’approprier la démarche, chacun peut proposer des initiatives adaptées aux besoins au niveau local et à sa sensibilité personnelle. Mais ça prend du temps !

Vous avez mis en place un programme d’e-learning RSE pour vos salariés. Pour quelles raisons ? Comment avez-vous mis en place ce dispositif de formation ? Quels sont vos résultats ?

Sophie : Effectivement, l’une des premières actions a été de mettre en place un module d’e-learning, avec plusieurs petites vidéos pour expliquer à nos collaborateurs ce qu’est la RSE. Il y a des modules théoriques, historiques, ainsi qu’une partie témoignage qu’on est en train d’étoffer.

Le e-learning peut être vécu comme une contrainte. Cette fois-ci, on ne voulait pas que ce soit le cas. On a décidé d’ouvrir ces modules en décembre, comme un calendrier de l’Avent. Chaque jour, une vidéo était disponible, avec un petit quizz. Plus de 600 salariés ont participé, ceux qui ont le mieux répondu recevaient en cadeau : la carte cadeau Sorewards !

Finalement, en fin de module nous avons fait un appel à candidature pour recruter nos futurs ambassadeurs. Nous avons reçu une vingtaine de candidatures. Ce qui nous a permis de leur donner la parole à travers un programme de capsules vidéos « parole d’ambassadeurs » – dont notre responsable e-learning fait partie !

Vous avez intégré la carte cadeau Sorewards dans votre dispositif de formation. Pour quelle(s) raison(s) ? Quels sont les retours de vos salariés ?

Sophie : Ce qui m’a plu c’est la cohérence entre le contenu des vidéos et la récompense. Nous sommes une filiale commerciale, nous avons déjà un système d’animation en interne, et c’est vrai nous proposions le plus souvent des chèques cadeaux traditionnels, des dîners etc. Je souhaitais faire quelque chose de différent. Avec Sorewards, nous donnons vraiment du sens à la démarche, et offrons la possibilité à chacun de contribuer à notre démarche en faisant un don à l’une de nos associations partenaires.

D’ailleurs, je l’ai proposé également au département marketing, étant donné le succès que la carte cadeau avait reçu auprès des collaborateurs. De plus, c’était très simple d’utilisation – moi-même je l’ai utilisé !

Amélie : Ce qu’on trouve intéressant dans cette proposition, c’est que le e-learning était la toute première communication auprès des collaborateurs, et dès cette première communication on leur donnait les moyens de rendre concrète cette démarche.

Sophie, Konica Minolta soutient déjà certaines associations dans le cadre de sa démarche RSE : comment les avez-vous sélectionnées et dans quel objectif ?

Sophie : Konica Minolta est très engagée sur les sujets liés au handicap. Nous avons une fondation d’entreprise, dont je suis, depuis 1 mois, la vice-présidente. Nous faisons beaucoup de soutien d’activité sportive, d’activité culturelle, d’insertion professionnelle, pour des personnes en situation de handicap. D’ailleurs, nous venons de sélectionner la vingtaine de projets soutenus pour 2022 !

Comment faites-vous pour que ces engagements soient partagés par la majorité de vos collaborateurs ?

Sophie : La fondation d’entreprise fédère beaucoup mais bénéficie pour le moment de peu de communication. C’est dommage puisque ça génère beaucoup de fierté pour les collaborateurs impliqués. De nouveau il s’agit pour nous de faire savoir ce qui existe déjà, et de faire connaître ce qui va être mis en place. Nous souhaitons donner du temps à chacun pour leur permettre de s’engager, sur des questions de handicap, mais aussi de protection de la forêt, et de protection de la biodiversité.

La RSE est une démarche qui s’inscrit dans la durée. Quels conseils donneriez-vous à une entreprise qui souhaite se lancer ?

Sophie : Je pense qu’en tous cas aujourd’hui, initier une démarche RSE n’est plus réservé aux grandes entreprises. C’est une démarche dans laquelle vont devoir s’inscrire les PME, voire les TPE. Et ce qui était intéressant dans ce que nous avons lancé avec Parangone, c’est cette notion d’écoute des collaborateurs, aller chercher cette richesse, et co-construire. Nous sommes aussi à l’écoute de nos clients, notre stratégie RSE doit prendre en considération leurs attentes et s’intégrer pleinement à notre business modèle, et cette démarche historique de Konica Minolta, qui consiste à réduire notre empreinte écologique est une forte attente de nos clients.

Amélie : Oui, en effet, une démarche RSE, si on veut qu’elle serve véritablement et qu’elle soit durable, il faut qu’elle parte de l’existant, et qu’elle soit pensée pour devenir un atout. Nous n’avons pas peur de dire que la RSE doit être un avantage business. C’est comme ça qu’elle va véritablement progresser. C’est une transformation du business, une transformation des pratiques des collaborateurs, des clients et des fournisseurs. Si on part du cœur business, obligatoirement, on prend le bon chemin, et on embarque !

Sophie Groussard

Directrice marketing communication et expérience client chez Konica Minolta.

Riche de 20 ans d’expérience, Sophie sait allier vision stratégique et gestion de projets marketing dans trois secteurs B2C, B2B et B2B2C. Son parcours l’a notamment amenée à apporter des solutions sur certaines problématiques clés : définition et déploiement d’une stratégie de marque, gestion de projets en marketing, digital, comm interne/externe, design et lancement de nouvelles offres avec méthode agile. Aujourd’hui, elle met son expertise au service du développement de la RSE chez Konica Minolta.

Amélie Foulon

Directrice associée développement chez Parangone.

Son parcours l’a amenée à entreprendre les rôles de commerciale, manager commerciale, puis directrice associée. Elle a pu exercer l’ensemble des métiers de la Communication et du Marketing, et a longuement travaillé à la définition des stratégies commerciales et marketing de nombreuses entreprises. Enrichie de cette expérience, elle mène aujourd’hui avec l’agence de conseil Parangone des missions de conseil et d’accompagnement en stratégie RSE.

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