RSE

Mécénat de compétences et mécénat financier : le combo gagnant

6 juin 2023

La générosité d’une entreprise ne se limite pas aux dons financiers. Elle peut aussi s’impliquer sur le terrain à travers son savoir-faire : c’est ce qu’on appelle le mécénat de compétences. Un levier fort pour engager ses collaborateurs dans une démarche RSE.

C’est quoi le mécénat de compétences ?

En marge de sa quête de profitabilité, une entreprise peut s’engager pour l’intérêt général. Avec le mécénat de compétences, elle peut mettre son savoir-faire et ses ressources au service d’une association. C’est une action désintéressée qui s’inscrit dans la responsabilité sociétale d’une entreprise, désireuse d’avoir un impact concret sur un territoire et/ou en faveur d’une cause qui lui tient à cœur. Cette démarche répond aux valeurs prônées ou défendues par l’entreprise.

Concrètement, le mécénat de compétences va consister à soutenir un organisme d’intérêt général de manière très opérationnelle. Un ou plusieurs collaborateurs de l’entreprise vont assurer une mission, sous la forme d’une prestation de service ou d’un prêt de main-d’œuvre, sur une durée déterminée. Cet engagement citoyen s’effectue sur le principe du volontariat et sur leur temps de travail, sans perte de salaire. Le mécénat de compétences ouvre droit à un dispositif de défiscalisation pour l’entreprise, une réduction d’impôt correspondant à 60 % du salaire des collaborateurs mis à disposition (charges incluses), dans la limite de 0,5 % du chiffre d’affaires annuel hors taxe.

Quelles différences avec le mécénat financier ?

Le mécénat en nature se distingue du traditionnel mécénat financier, qui consiste pour une entreprise à effectuer un don à une association. D’après le baromètre 2022 du mécénat d’entreprise en France mené par l’Ifop pour Admical, neuf entreprises mécènes sur dix pratiquent du mécénat financier, alors qu’elles ne sont que 15 % à effectuer du mécénat de compétences. Dans la pratique donc, le don financier demeure largement majoritaire. D’ailleurs, six entreprises mécènes interrogées sur dix ignoraient le plafonnement de défiscalisation des salaires des collaborateurs mis à disposition au titre du mécénat de compétences, ce qui démontre le manque de visibilité du dispositif.

Outre la nature de l’aide apportée, la différence majeure entre mécénat de compétences et mécénat financier est l’engagement des collaborateurs. Day One, startup engagée dans le mécénat de compétences, a réalisé une étude avec l’IÉSEG School of Management démontrant que neuf collaborateurs sur dix aimeraient s’engager dans des actions solidaires concrètes. Les trois quarts veulent servir une cause et se sentir utile, et près de la moitié souhaitent donner du sens à leur quotidien.

Pourquoi combiner dons financiers et dons en nature ?

Pour une entreprise en bonne santé financière, le don financier demeure le levier le plus simple à actionner pour soutenir un organisme d’intérêt général. Le plus répandu chez les PME touche les associations sportives, alors qu’il va majoritairement à la préservation du patrimoine et à la culture pour les ETI et à l’éducation parmi les grands groupes.

Le mécénat de compétences va nécessiter davantage d’ingénierie pour concevoir un dispositif. Comme l’indique le guide pratique du mécénat de compétences édité par le secrétariat d’État chargé de l’Économie sociale, solidaire et responsable en 2021, l’entreprise doit d’abord engager une réflexion sur ses enjeux et sa raison d’être, puis définir une stratégie afin d’identifier une association et mettre en place un processus de coordination autour de règles et d’objectifs clairs, avant d’assurer le suivi de la démarche une fois celle-ci engagée.

Le don financier relève généralement de la volonté du chef d’entreprise, là où le mécénat de compétences engage les collaborateurs et leur offre la possibilité d’avoir un impact sociétal à travers leur savoir-faire. C’est aussi une démarche que l’entreprise va pouvoir valoriser sur le plan RSE et une illustration concrète de ses compétences cœur de métier et de ses valeurs, autour desquelles elle va pouvoir communiquer pour doper sa notoriété.

La carte cadeau Sorewards fait elle aussi le lien entre mécénat et engagement des collaborateurs en leur permettant d’effectuer un don à l’association de leur choix, tandis que l’entreprise peut également reverser le non-consommé.

À l’instar de Sorewards, la startup OuiLive aide les entreprises à animer leur démarche RSE et à fédérer leurs collaborateurs. La solution OuiLive est parfaitement compatible avec le mécénat de compétences. Sa plateforme permet en effet de créer des « challenges connectés à impact positif » dixit le cofondateur Olivier Houyvet. Des expériences d’animations digitales ou live, lors desquelles les salariés d’une entreprise peuvent se défier au profit d’une association. L’initiative permet de « sensibiliser ses collaborateurs à une cause et de se mobiliser pour générer un impact concret ». L’impact est bénéfique à la fois pour la cohésion des équipes en renforçant le lien humain, mais aussi pour l’association soutenue qui peut bénéficier d’une contribution concrète sous la forme d’un mécénat de compétences.

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